Décoration kitsch : les erreurs à éviter
Le décor kitsch est un style décoratif considéré par certains comme tape-à-l’œil, vulgaire et de mauvais goût, mais qui a ses admirateurs. Il est né au XIXème siècle, en Bavière, pendant la révolution industrielle. On privilégie les objets de décoration très voyants et exagérés, produits en série, sont accumulés, aux antipodes du style scandinave qui opte pour la simplicité. Le kitsch, à l’époque était considéré comme le symbole de la réussite sociale.
Le kitsch a été rapidement considéré comme excentrique et démodé. Il a été virulemment critiqué. Les adeptes de ce style de décor n’hésitent pas à étaler des objets de toutes les couleurs, comme des tissus patchwork, des bibelots de formes douteuses, de toutes les tailles et de toutes les couleurs, des napperons dentelés ou même des couvertures en crochet.
Pourtant, le kitsch est un style décoratif à part entière si vous suivez en bonne et due forme les codes d’agencement des objets. L’important est de ne pas tomber dans le piège d’un appartement-galerie.
Quelles sont les consignes pour éviter l’overdose du décor kitsch ?
L’objet du kitsch est de faire de l’esthétique avec quelque chose de vieux. Une seule erreur d’agencement d’objets suffit pour tout faire tomber à l’eau. Aussi voyant qu’il puisse paraître, les objets ne sont mis en valeur que lorsqu’ils sont bien choisis et disposés comme il faut. Il convient tout simplement de savoir doser.
Les objets variés et surchargés
L’accumulation d’objets décoratifs est une des particularités du décor kitsch. Mais « abuser » n’est pas forcément mauvais. C’est tout simplement une question de dosage et d’agencement. Les différents objets agencés de façon assortie ne peuvent qu’augmenter le charme de votre pièce. Vous devez faire preuve d’imagination et de créativité, par exemple mettre des objets faits de matières différentes et de couleurs variées sur un même meuble, au lieu de les disposer n’importe comment. Le mariage de bibelots et de plantes est également permis, du moment que c’est harmonieux, le but étant de mettre en valeur n’importe quel type d’objets.
Il en est de même pour le mariage des formes différentes. Les ronds se marieront par exemple, très bien avec les carrés. Même les objets considérés comme loufoques comme les trophées de chasse trouvent bien leur place dans un décor kitsch revisité, à condition qu’ils trouvent leur emplacement adéquat. Sachez qu’un seul coup d’œil suffit pour apprécier ou mépriser le décor.
Les meubles
On apprécie les meubles anciens (surtout de type baroque) dans le décor kitsch. Pour qu’ils soient en harmonie avec l’ensemble du décor, il convient d’oser utiliser les couleurs tout en veillant à ne pas agresser la vue d’ensemble, c’est-à-dire qu’ils doivent s’intégrer dans l’ensemble du décor, sans abandonner pour autant l’aspect flashy, cher au style kitsch. Il est préférable que la pièce à décorer soit grande pour ne pas donner l’impression d’un décor saturé. Même une horloge murale s’intègre aisément sur un mur.
L’harmonie de couleurs
Dans le décor kitsch, on n’a pas peur d’utiliser des couleurs « flashies ». Le fuchsia, le rose, les blancs, le vert bouteille, et même le noir. A priori, le mélange de couleurs vives semble absurde, mais avec un bon sens de la créativité, elles peuvent être cohérentes. Il s’agit de briser la monotonie de la couleur monochrome et d’opter pour le multicolore. Mais comme les objets décoratifs, tout est une question de dosage. Oser, par exemple, un mur peint en rose, mais orné d’objets de couleurs moins voyantes pour ne pas choquer la vue.
Rejet des objets de mauvais goût
Un vrai décor kitsch n’est pas synonyme de mauvais goût. Si vous voulez que votre décor réussisse, abandonnez les objets d’imitation. Par exemple, pour les plantes décoratives, préférez les vraies plantes naturelles à celles qui sont faites de matière plastique, il en est de même pour les autres objets banals, préférez ceux qui sont authentiques.
Pour résumer, le style kitsch doit être le reflet d’un état d’esprit, celui de la joie de vivre et du fait de ne pas être prisonnier des normes, sans pour autant se perdre dans la vulgarité.