Bâtiment : pourquoi faut-il déconstruire au lieu de démolir ?
Par le passé, lorsqu’une bâtisse devrait être rénovée, déplacée ou détruite, la démolition était le moyen le plus sûr et généralement le seul. Cependant, un nouveau procédé est apparu et devient de plus en plus populaire : c’est la déconstruction. Alors, pourquoi opter pour cette dernière plutôt que pour la démolition ?
La démolition : qu’est-ce que c’est ?
La démolition est l’action de démolir une construction. Il s’agit en particulier de détruire des matériaux qu’on ne peut réutiliser. C’est une méthode qui peut soumettre le propriétaire d’un édifice commercial ou résidentiel au stress. Elle nécessite effectivement de la planification et entraîne des dommages imprévus. De ce fait, il est plus que propice de contacter un spécialiste de la démolition pour avoir un travail parfait.
La déconstruction : qu’est-ce que c’est ?
À la différence de la démolition, la déconstruction consiste à trier les bons morceaux afin d’avoir la possibilité d’en réemployer les matériaux. On s’en sert dans un but de recyclage et de réutilisation. Cette technique se déroule suivant des critères spécifiques à la construction à détruire et l’évaluation qu’on peut en faire (récupération, sélection des matériaux, etc.).
Il est important que la déconstruction soit réalisée par des spécialistes. En effet, elle requiert une certaine expertise, de même qu’une maîtrise des matériaux qui peuvent être récupérés ou non. Ces professionnels sont tenus de considérer la gestion des déchets pour appuyer les enjeux environnementaux.
Quelle est la différence entre ces deux techniques ?
La démolition et la déconstruction possèdent le même but, celui de détruire complètement ou en partie une bâtisse. Toutefois, la dissemblance entre ces techniques se situe au niveau des moyens employés. La démolition constitue une option solution plutôt drastique, mais prompte qui se fait avec des procédés draconiens tels que l’usage d’explosifs, encore nommée foudroyage.
Quant à la déconstruction, elle met en œuvre des pratiques moins impressionnantes et plus rigoureuses. Au nombre de ces dernières, on note l’emploi de pelles à bras et d’autres appareils pour mettre en pièces ou détruire les ouvrages.
Pour choisir la méthode à appliquer, il est essentiel de prendre en compte le type d’édifice à détruire. Pour les grandes bâtisses de plus de dix étages, les sites contraints et les constructions techniques, il est plus recommandé d’utiliser des explosifs.
Dans le cas des structures qui se trouvent en milieu urbain, il vaut mieux user de la MOE (Maitrise d’œuvre) qui est pertinente pour la destruction partielle. Il est aussi possible que la gestion des déchets détermine le procédé de démolition à choisir.
Privilégiez la déconstruction pour valoriser les déchets
Privilégiez la déconstruction plutôt que la démolition revient à être contraint de prendre en compte les déchets ainsi que leur remploi. La dissemblance majeure entre déconstruire et démolir c’est l’aspect environnemental. Contrairement à la démolition qui introduit le jet des déchets, cette pratique inclut la sélection des matériaux.
De nos jours, la gestion des déchets constitue une priorité pour les autorités qui militent pour la préservation de la planète et pour la transition énergétique. Pourtant, le domaine de la construction, en particulier les travaux de destruction, produit plus de ¾ des déchets de la France Métropolitaine. De même, pour une démolition par usage d’explosifs, il faut réaliser préalablement un curage. Cela va permettre de revaloriser des déchets et d’optimiser le recyclage des aciers ou des bétons.
La déconstruction favorise la récupération de certaines matières ou de quelques parties du bâtiment pouvant être redéployées ou recyclées. C’est pour cela que cette méthode est actuellement la plus indiquée et la plus privilégiée, si les circonstances le permettent. En outre, grâce à la déconstruction, l’on peut réduire drastiquement les déchets qui proviennent du domaine de la construction et du bâtiment.
On conclut que la déconstruction est une pratique à privilégier, car elle est plus respectueuse de l’environnement et de la nature.